Maroc: Trois millions de manifestants pour dénoncer les propos de Ban Ki-Moon sur le Sahara

Une manifestation de très grande ampleur a été organisée dimanche dans la capitale marocaine afin de protester contre le parti pris du secrétaire général des Nations Unies sur la question du Sahara, un dossier qui tient particulièrement à cœur pour la population marocaine du fait du passé historique important qu’entretiennent les provinces sahariennes du royaume avec le reste du territoire national.
Près de trois millions de marocains se sont rassemblés dans les rues de Rabat, la capitale, un chiffre impressionnant qui en dit long sur le consensus des marocains lorsqu’il s’agit de défendre l’intégrité territoriale du pays. Initiée par un  regroupement citoyen formé de partis, syndicats et ONG, la marche pacifique de  dimanche a fait l’effet d’un électrochoc pour le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon.
Ce dernier avait tenu des propos pro-indépendantistes sur les territoires sahariens du Maroc lors de sa tournée dans les camps de réfugiés sahraouis en Algérie. Une position qui a fortement déplu au gouvernement marocain et à la population de manière générale.
Afin de s’opposer à cet alignement clair de Bani Ki-Moon sur la position de l’Algérie qui soutient le mouvement indépendantiste du Polisario, les partis politiques, syndicats et associations de la société civile ont lancé l’appel pour participer à la manifestation de dimanche.
Une marche pacifique qui s’est révélée être plus imposante que les scenarii les plus optimistes établis par les organisateurs. Près de 10% de la population marocaine a en effet répondu présente à cet appel.
Pour les observateurs internationaux, la réussite d’un tel événement est d’autant plus significative pour le conflit au Sahara qu’elle reflète l’engagement du peuple et non pas uniquement du gouvernement ou des partis.
Ainsi, face à la pression que subit le Maroc sur ce dossier, cette protestation populaire est venue conforter la thèse selon laquelle l’indépendance des provinces sahariennes du royaume revendiquée par le Polisario avec le soutien de l’Algérie, est une option à écarter.