Environnement : Le BASIC souhaite une suite pour Kyoto

« Un accord sur la prorogation du protocole de Tokyo qui expire en 2012 sera la priorité numéro un de Durban », signaient les puissances émergentes du BASIC (Brésil, Afrique du Sud, Inde et Chine) dans une déclaration commune au terme d’une réunion ministérielle du vendredi 26 au samedi 27 août à Inhotim (Sud-Est du Brésil).
Au cours de cette rencontre, le groupe informel, créé en 2007 dans le but de coordonner des négociations sur le changement climatique, avait pour objectif de préparer la prochaine conférence des Nations Unies sur le sujet, laquelle se tiendra à Durban (Afrique du Sud) du 28 Novembre au 9 Décembre prochain. Dans cette perspective, le BASIC souhaite plus d’engagement dans le sens du protocole de Kyoto, le seul instrument juridique obligeant les pays développés à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Lors de la mise en place de ce dernier en 1997, certaines puissances industrielles, à l’instar des Etats-Unis, n’avaient pas ratifié le document. Ainsi, le BASIC les enjoint à prendre des « engagements similaires » à Kyoto.
A vrai dire, ce vœu semble difficile à réaliser. En dehors des pays développés qui soutiennent leur refus de ratifier Kyoto du fait que les principaux émetteurs de gaz à effet de serre, en l’occurrence, les USA et la Chine, n’y ont pas adhéré, même certaines puissances émergentes, dont la Russie, ne semblent pas disposées à proroger le protocole de Kyoto. De leurs côtés, les pays du BASIC estiment qu’ils « ont beaucoup fait pour combattre le changement climatique en présentant des objectifs ambitieux ». Aussi, cela les « conduit à exiger des pays industrialisés des objectifs de réduction de CO2 beaucoup plus significatifs que ceux présentés jusqu’à présent ». Pas sûre qu’une telle argumentation suffise à convaincre les réticents. En tout cas, la prochaine réunion du BASIC qui se tiendra à Pékin en fin octobre nous en dira un peu plus.