La nouvelle mesure du Qatar pour développer les investissements étrangers

Le gouvernement qatari a annoncé jeudi que les investisseurs étrangers auront désormais la possibilité de détenir 100% des parts d’une entreprise. Cette mesure, qui concerne quasiment tous les secteurs de l’économie, est censée aider le petit émirat gazier, en pleine crise avec ses voisins du Golfe, à diversifier son économie.

Le projet autorisant cette mesure a été approuvé lors d’une réunion hebdomadaire du gouvernement, mercredi. Jusqu’alors, conformément à une loi adoptée en 2014, les investisseurs étrangers pouvaient détenir jusqu’à 49% des sociétés cotées à la Bourse du Qatar.

Désormais, ils peuvent posséder des compagnies dans presque tous les secteurs de l’économie. Le ministère qatari de l’Economie et du Commerce précise néanmoins que ces investisseurs étrangers ne seront pas autorisés à acheter des biens immobiliers ou des franchises et qu’ils devront obtenir un permis spécial du gouvernement pour investir dans les secteurs de la banque et de l’assurance.

L’exportation du gaz et l’élan donné au secteur des infrastructures ont permis au Qatar de disposer de l’une des économies les plus dynamiques de la région, mais cela fait des années que le Qatar tente de diversifier son économie. Cette stratégie  revêt un caractère plus urgent que jamais avec la crise diplomatique qui oppose l’émirat depuis le mois de janvier dernier à certains de ses voisins du Golfe, dont l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.

Jusqu’à présent, le Qatar a plutôt bien traversé les effets de la crise grâce à ses immenses réserves d’or et de devises qui ont permis au pays de maintenir à flot son système bancaire en injectant du cash après les retraits massifs des dépôts, mais cela ne saurait durer indéfiniment.

Le projet de loi validé par le gouvernement pour les investisseurs étrangers est vital pour le développement des investissements dans le pays dans d’autres domaines que les hydrocarbures. Le Qatar multiplie entre autres les efforts pour développer l’industrie agroalimentaire locale de manière à ne plus dépendre exclusivement, comme c’est le cas actuellement, des importations.