Dix-sept morts dans un attentat à la voiture piégée dans le nord-est de la Syrie

L’explosion d’une voiture piégée hier mardi dans un secteur sous contrôle turc dans le nord-est de la Syrie a fait 17 morts et plus de 20 blessés, dont la plupart sont des combattants syriens, d’après l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH). 

Dans un communiqué, le ministère turc de la Défense a indiqué que l’explosion s’est produite dans le village de Tal Halaf, à l’ouest de la ville de Ras al-Aïn. 

La Turquie a attribué cet attentat aux forces kurdes (YPG), qu’elle considère comme un groupe «terroriste» alors que cette milice est soutenue par les pays occidentaux dans la lutte contre le groupe Etat islamique.

Suite à l’offensive lancée par Ankara dans le nord-est de la Syrie en octobre pour en chasser les milices kurdes des YPG, la ville syrienne de Ras al-Aïn et ses environs sont contrôlés par les supplétifs syriens de la Turquie. 

Cette offensive a permis à Ankara de prendre le contrôle à sa frontière d’une bande de terrtoire de 120 kilomètres de longueur et d’une trentaine de kilomètres de profondeur, allant des villes de Tal Abyad à Ras al-Aïn. 

L’action militaire turque a pris fin par la conclusion par la Turquie de deux accords avec Washington et Moscou, prévoyant le retrait des YPG de la plupart de leurs positions frontalières. 

Ankara souhaite à terme, établir une «zone de sécurité» dans le nord de la Syrie, une zone d’où seront évacuées les forces kurdes et où elle pourra réinstaller une partie des quelque 3,6 millions de Syriens réfugiés en Turquie.