Pas d’intervention militaire de l‘OTAN en Syrie

Alors que ses opérations militaires en Libye ont officiellement pris fin hier 31 octobre 2011 à minuit heure libyenne, l’OTAN, par l’intermédiaire de son secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen, écarte toute intervention militaire en Syrie où la violence bat son plein.

Anders Fogh Rasmussen s’est exprimé hier à l’occasion de la fin du mandat de son organisation en Libye. Même si la répression en Syrie est condamnée unanimement par l’ensemble de la communauté internationale, encore plus  que ce ne fut le cas pour Libye puisque même l’Iran qui est le plus fidèle allié de la Syrie a récemment critiqué la gestion de la répression par Bachar al-Assad, une intervention militaire de l’OTAN est exclue. Les raisons avancées par le Chef de l’OTAN sont l’absence d’un mandat clair de l’ONU et du soutien fort et surtout actif des pays de la région, raisons qui ont conditionné l’intervention militaire en Libye. Mr Rasmussen s’est contenté de condamner le régime syrien et de l’inviter à tirer des leçons de la chute du Colonel Mouammar Kadhafi. Mais ce que l’on ne dit pas aussi c’est que la Syrie n’est pas  la Libye. Il ne s’agit pas de sauver la population de Tripoli et de Benghazi, mais de toutes les villes de la Syrie et ce ne sera pas une force d’intervention ciblée qui arrêtera les événements.

Les autorités syriennes pour leur part continuent d’affirmer qu’elles ne font que se défendre contre ce qu’elles qualifient de gangs terroristes et démentent l’ampleur de la contestation telle que la présentent les médias étrangers. Le mouvement de contestation est d’ailleurs en passe de se transformer en conflit armé. Ces derniers jours, l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme) a recensé des dizaines de morts suite aux nombreux affrontements entre soldats de l’armée régulière et déserteurs.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise