Iran-Irak : Les réfugiés du camp d’Achraf

Dans le cadre de la journée internationale des droits humains, Paris a accueilli samedi 10 décembre dernier une conférence internationale sur le camp d’Achraf. Situé en Irak à 60 kilomètres au Nord de Bagdad et abritant 3 300 réfugiés iraniens, il doit être démantelé le 31 décembre prochain.

Créé depuis le milieu des années 1980, alors que l’Irak était en guerre avec l’Iran, le camp d’Achraf abrite en majorité des membres de l’Organisation Iranienne des Moudjahidines du Peuple, qui constitue le principal groupe de résistance contre le régime théocratique actuellement en vigueur en Iran. Ces derniers ont été progressivement désarmés par les américains depuis l’invasion de l’Irak en 2003.  La sécurité du camp à la charge des américains a été confiée au pouvoir irakien en 2009.  Depuis cette date, de nombreuses attaques ont été menées contre le camp par le pouvoir irakien qui considère l’OIMP comme une organisation terroriste à l’instar du Canada, de l’Iran et même des Etats-Unis, une considération qui date du temps où l’administration Clinton tentait de se rapprocher du régime de Téhéran. La dernière attaque en date contre le camp par l’armée irakienne remonte à avril dernier et s’est soldée par 34 morts.

Craignant un véritable bain de sang à la date butoir du 31 décembre 2011, les participants à la conférence de samedi dernier à Paris dont l’ex-ambassadeur américain à l’ONU Bill Richardson ou encore l’ex-otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, en ont appelé à la communauté internationale et ont adressé une lettre au président américain Barack Obama qui doit recevoir ce lundi 12 décembre à Washington le Premier ministre irakien.