Egypte : L’élection de Morsi plonge les USA dans l’expectative

Avec 51.73% des voix en sa faveur, Mohamed Morsi est devenu dimanche soir le premier président égyptien élu démocratiquement de l’après-Moubarak. L’élection du nouveau président qui vient de la confrérie des Frères musulmans plonge les Etats-Unis dans la perplexité quant à l’avenir leurs relations avec l’Egypte.

Les débuts sont plutôt encourageants pour les américains. Le nouveau président égyptien s’est en effet engagé à œuvrer pour l’ensemble de la population, y compris la minorité chrétienne, et à respecter le traité de paix avec Israël. En toute discrétion, pour éviter d’être accusés d’ingérence par une population assez hostile, les Etats-Unis ont pris les premiers contacts avec le nouveau pouvoir. Leon Panetta, le secrétaire américain à la Défense a par ailleurs contacter à deux reprises avec le chef de l’armée pour l’encourager à respecter le processus démocratique après la défaite de leur candidat Ahmad Chafiq. Le souhait le plus cher des Etats-Unis est que l’Egypte devienne une nouvelle Turquie, l’exemple de démocratie mené par un islamiste et qui entretient d’excellentes relations avec le pays de l’Oncle Sam.

Dans un sens comme dans l’autre, les relations entre l’Egypte et les Etats-Unis devraient certainement évoluer. Surtout du fait que le pouvoir en place n’aura pas le soutien de l’armée, ce qui fut le cas sous le règne Moubarak. A cette époque, les Etats-Unis s’assuraient de la coopération égyptienne grâce notamment à un important soutien à l’armée. Suspendue en mars, cette aide militaire estimée à 1.3 milliards de dollars vient d’être réinstaurée.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise