L’Euro-groupe soutient le Portugal, la Grèce devra attendre

Les ministres des Finances de la zone Euro ont entériné lors de la réunion mensuelle de l’Euro-groupe ce lundi 16 mai 2011 le plan de sauvetage du Portugal.

Le plan d’aide de 110.5 milliards de dollars US au Portugal a été validé. La première tranche doit être débloquée à fin mai, juste à temps pour les échéances de refinancement du mois de juin. En contrepartie, les autorités portugaises se sont engagées à tout mettre en œuvre pour que les privatisations engagées soient les plus ambitieuses possibles et que les créanciers privés maintiennent leur exposition à la dette portugaise. Par contre, la Grèce n’a pas eu la chance de bénéficier de la même entente des ministres des Finances. Olli Rehn, titulaire du portefeuille des Affaires Economiques et Monétaires européennes et Jean-Claude Juncker, le président de l’Euro-groupe ont pour la première admis ne pas exclure un reprofilage ou rééchelonnement de la dette grecque, éventualité à laquelle Christine Lagarde, la ministre française de l’Economie, n’adhère pas du tout. La Grèce a bénéficié d’un plan d’aide internationale en mai dernier qui n’a pas encore été mis en œuvre, de même que le programme de privatisation de 70.9 milliards de dollars US annoncé en début d’année.

La Commission estime le déficit grec à 9.5% et 9.3% du PIB respectivement en 2011 et en 2012, bien au-delà des objectifs de 7.6 et 6.5% définis par le programme d’aide octroyé par l’Union Européenne et le Fonds Monétaire International. Pour espérer un second programme d’aide pour couvrir des besoins de financement de 92.1 milliards de dollars US sur 2012 et 2013, la Grèce doit remplir ses objectifs budgétaires 2011, parvenir à un large accord entre les partis sur les mesures à prendre comme c’est le cas en Irlande et au Portugal et mettre en œuvre des réformes structurelles supplémentaires.