Syrie : attentats meurtriers contre des civils à Damas

La journée d’hier mercredi a connu les attentats les plus sanglants contre des civils depuis le début de la guerre en Syrie. Des attaques à la voiture piégée Jaramana, une localité de la banlieue de Damas favorable au régime de Bachar al-Assad où vivent une majorité de druzes et de chrétiens, ont fait plus de 50 morts.

Les attaques ont eu lieu simultanément à 6h30 heure locale selon un mode opératoire qui fait penser aux groupes islamistes de la mouvance d’Al-Qaïda malgré le fait qu’aucune revendication n’ai tété officiellement faite. Le ministère syrien de l’Intérieur dressait hier un bilan provisoire de 34 morts et 83 blessés alors que l’identification des victimes se poursuivait. L’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme) de son côté avance les chiffres de 54 morts et de 120 blessés sur la base des témoignages recueillis auprès d’un large réseau de militaires et de médecins. Un autre attentat a également été rapporté dans le sud du pays, dans la localité de Basra Chams, sans que ni les autorités de la place, ni l’OSDH ne soient en mesure de fournir pour le moment un bilan quelconque.

Avec plus de 40 000 morts depuis qu’elle a démarré, la guerre dans le pays ne semble pas près de trouver une issue. Elle a toutefois connu un tournant ces derniers jours avec la destruction en 24 heures en plein vol par les rebelles d’un hélicoptère de l’armée près d’Alep et d’un chasseur-bombardier dans le nord-ouest, à la frontière turque grâce à des tirs de missiles. L’usage de ces missiles sol-air que la rébellion a récupéré la semaine dernière de la prise de la Base 46 dans le nord-ouest marque la fin de la supériorité aérienne que le régime al-Assad avait jusqu’alors sur les rebelles.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise