Sahara Occidental : Ouverture d’un procès surmédiatisé

gdeim-izik-photoUn procès qui a été précédé d’une large campagne médiatique orchestrée par le Front Polisario et certaines ONG internationales des droits de l’homme, s’est ouvert ce vendredi, devant un tribunal militaire de Rabat. Dans ce procès, les 24 mis en cause originaires des provinces sud du royaume chérifien, sont poursuivis pour troubles à l’ordre public, vandalisme et violences ayant entraîné la mort de treize personnes, dont onze éléments de la gendarmerie et des forces auxiliaires, un ambulancier et un seul civil. Pour Rappel, ces incidents remontent à octobre/novembre 2010, lorsque les forces de l’ordre ont donné l’assaut pour démanteler un campement de tentes érigées dans la localité de Gdeim Izik, aux abords de la ville de Laâyoune, par des habitants mécontents qui revendiquaient le droit d’accès au logement, à l’emploi et aux aides de la Promotion nationale. Mais les événements ont pris une toute autre tournure, car les forces de l’ordre qui avaient vraisemblablement reçu l’ordre de ne point faire usage de leurs armes à feu, se sont retrouvés face à face à des manifestants déchaînés et munis d’armes blanches (sabres, matraques, cocktails Molotov et bobonnes de gaz). Et les lieux se transformèrent alors en une scène de confrontation violente et frontale entre les deux camps, avant de s’étendre au centre ville de Laâyoune, où ont été incendiés et saccagés plusieurs édifices et véhicules publics et particuliers, comme le montraient des images retransmises en direct par une chaîne de la télévision marocaine.
Réagissant aux critiques des ONG internationales et de certains médias étrangers de traduire des civils devant une juridiction militaire, le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi a tenu à préciser à ce sujet, qu’il s’agit d’une procédure tout à fait conforme aux lois en vigueur dans le pays et qui stipulent que tout acte criminel commis à l’encontre de militaires ou de forces de l’ordre relève de la compétence des juridictions militaires. Pour le retard pris avant l’ouverture du procès, El Khalfi a assuré que l’exécutif  ne pouvait absolument pas intervenir dans l’action de la justice.
Si les proches des victimes réclament des châtiments proportionnels à la gravité des crimes commis, les prévenus ont eu droit à campagne médiatique internationale orchestrée par les indépendantistes du Polisario qui, soutenus par certaines ONG, ont réussi à instrumentaliser cette affaire et la politiser pour marquer des points contre le royaume chérifien.