Allemagne – Afrique : Un nouveau partenariat

Comme beaucoup d’autres puissances mondiales, l’Allemagne a voulu saisir l’opportunité des mutations que subit l’Afrique pour lui proposer un nouveau partenariat. Cela, consigné dans un document intitulé « La stratégie pour l’Afrique du gouvernement fédéral », a été présenté, la semaine dernière, par le ministre allemand des Affaires Etrangères, Guido Westerwelle.

« Nous souhaitons ouvrir un nouveau chapitre des relations avec notre continent voisin », a-t-il lancé avant d’étayer l’esprit de ce renouveau, ajoutant, « là où la gouvernance est juste et fiable, l’économie et les investissements sont aussi florissants ». Un même son de cloche que son voisin français à l’occasion du dernier sommet du G8 ou des Etats-Unis d’Amérique lors du récent forum de l’AGOA en Zambie, comme pour prouver que les grands de ce monde sont conscients que le continent noir, métamorphosé par les évènements du Printemps Arabe, ne peut plus tout accepter. Les jalons démocratiques posés, l’Allemagne, consciente que son commerce vers l’Afrique, chiffré à 20 milliards d’euros (environs 30 milliards de dollars) en 2010, peut s’améliorer, n’omet pas d’évoquer ce volet de coopération. Et, dans ce domaine, elle choisit de proposer à l’Afrique les énergies renouvelables. En effet, ce pays est mondialement réputé pour le développement fulgurant qu’y ont connu les énergies vertes : déjà, en 2004, l’Allemagne produisait avec plus de 700 MW les ¾ de l’énergie solaire européenne et, en 2007, 9,1 % de la consommation énergétique allemande était fournie par des énergies renouvelables ; insatiable, l’Allemagne, désormais boostée par sa sortie du nucléaire, compte produire, d’ici 2020, 20 % de son électricité à partir des mêmes sources. Et, le pays européen est disposé à mettre cette expertise à la disposition de l’Afrique, afin de l’aider à acquérir des infrastructures adéquates.

Autres domaines dans lesquels l’Allemagne se propose de nouer de fortes relations avec l’Afrique, ce sont les matières premières, plus précisément, les terres rares, lesquelles sont indispensables dans la pointe de la technologie. La puissance européenne souhaite également s’impliquer dans l’intégration économique du continent noir, octroyer des prêts adaptés au contexte africain et soutenir les PME.