UE-Syrie: Plan d’action pour empêcher le départ au djihad

gilleGilles de Kerchove, le coordinateur européen pour la lutte contre le terrorisme, a annoncé  mardi l’adoption à Milan d’un plan d’action pour identifier les jeunes Européens partis combattre en Syrie et les empêcher de commettre des tueries. Il  a été adopté au cours d’une réunion de travail la veille entre les ministres de l’Intérieur de la Belgique, de la France, de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de l’Espagne, de l’Italie, du Danemark, de la Suède et des Pays-Bas.
Les mesures retenues n’ont pas été divulguées mais seront soumises aux autres pays de l’UE à la prochaine réunion formelle, en octobre prochain, des ministres de l’Intérieur. L’objectif de ce plan d’action vise à rendre difficile le départ des candidats volontaires à s’enrôler pour aller combattre en Syrie, grâce à leur identification et leur signalisation aux autres pays de l’UE. L’atteinte de cet objectif passera immanquablement par un renforcement du contrôle des citoyens européens aux passages aux frontières extérieures et une facilitation des échanges d’informations par le SIS (Système d’information Schengen).
Mais les Européens devront trouver le juste équilibre entre les impératifs de sécurité et les libertés civiles, sous peine de se créer de nouveaux problèmes. 2 000 djihadistes environ sont partis ou veulent partir pour le djihad.Plusieurs d’entre eux sont revenus, ce qui ne veut pas dire, malgré l’existence d’un précédent avec la fusillade dans le Musée juif de Bruxelles, que tous veulent mener des attaques sur le sol européen.
Pour l’UE, la question de ses citoyens qui vont combattre en Syrie devient de plus en plus impérative, surtout après la proclamation d’un « califat » par les djihadistes de l’EI (Etat Islamique), le nouveau nom de l’EIIL (Etat Islamique en Irak et au Levant), qui risque fortement d’augmenter le nombre de candidats au djihad.