A la recherche d’une porte de sortie du conflit libyen

Certainement la plus engagée aux côtés des rebelles depuis le début de l’insurrection en Libye, la France semble aujourd’hui encline à trouver une issue pacifique au conflit comme l’a affirmé le Premier ministre français François Fillon devant l’Assemblé nationale.

Le fils du Colonel Kadhafi, Seif el-Islam Kadhafi a affirmé dans une interview accordée à la presse algérienne et parue lundi dernier que de véritables négociations se déroulaient entre la France et des représentants du régime libyen. Le lendemain de cette parution, Alain Juppé, le ministre français des Affaires étrangères reconnaissait des contacts avec des hommes du Colonel Kadhafi, en insistant sur le fait qu’il ne s’agissait en aucune de faon de véritables négociations. Le même jour paraissait également dans le Figaro une déclaration de Baghdadi al-Mahmoudi, le Premier ministre libyen, affirmant sa disposition pour des négociations auxquelles ne devrait pas prendre part Mouammar Kadhafi.

Alors qu’elle exigeait, au même titre que les rebelles du CNT (Conseil National de la Transition), un départ du colonel Kadhafi avant toute négociation, la France semble fléchir légèrement sa position à ce sujet. La volonté française de trouver une issue rapide à la crise libyenne n’est pas sans rappeler le retrait annoncé de l’Afghanistan des forces armées de la France qui semble ainsi vouloir sortir des différents conflits armés dans lesquels elle est engagée, avec en toile de fond les présidentielles de 2012.

Mais officiellement, le départ du colonel Kadhafi reste une condition sine qua non pour la fin des opérations militaires en Libye, comme l’affirmait encore Alain Juppé devant l’Assemblée Nationale, au même titre qu’un cessez-le-feu avec un retour dans leurs casernes des forces fidèles au Colonel Kadhafi, la fin des exactions contre les populations civiles et le libre accès de l’aide humanitaire.