Les autorités syriennes disent « oui » au multipartisme

Le régime de Damas vient de répondre à l’une des principales revendications des contestataires syriens. Il s’agit de l’adoption d’un projet de loi autorisant le multipartisme. L’annonce en a été faite par l’agence officielle Sana dans la nuit de dimanche à lundi.

L’adoption de ce projet de loi sur le multipartisme fait partie de la série de mesures annoncée par les autorités syriennes à fin avril pour apaiser la révolte populaire contre le président Bachar Al-Assad. Il est le résultat du travail d’une commission mise sur pied par le Premier ministre Adel Safar en début juin. La création de partis politiques autres que le parti Baas, parti du président Al-Hassad, est conditionnée par le respect de la déclaration universelle des Droits de l’Homme. De plus, ces partis politiques ne doivent pas reposer sur des bases religieuses ou tribales, ne pas être issus d’une organisation ou d’un parti non syrien, ne doivent comporter aucune formation militaire ou paramilitaire, publique ou secrète, et leurs sources de financement doivent être clairement établis.

Le président Al-Assad poursuit donc les mesures d’apaisement. Pour rappel, l’adoption du projet de loi sur le multipartisme fait suite à la levée de l’Etat d’urgence, en vigueur dans le pays depuis 50 ans, à l’amnistie générale de tous les détenus politiques, au lancement d’un dialogue national et à la création de commissions pour l’élaboration de nouvelles lois sur la presse et sur l’organisation des élections. Mais dans le même temps, les manifestations se poursuivent et avec elles la répression. Un peu plus d’un demi-million de personnes manifestaient vendredi dernier encore dans les rues de Deir ez-Zor.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise