Niger : Areva défie AQMI

Une  dizaine d’employés expatriés du géant français du nucléaire Areva, sont retournés sur le site d’Arlit au Niger. Il aura fallu donc dix mois pour revoir des étrangers dans cette mine d’uranium, après l’enlèvement de sept expatriés en septembre 2010 par l’organisation terroriste Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI).

Ce n’est qu’au bout de multiples négociations entre le Niger et la France qu’on en arrive à ce résultat. Celles-ci ont principalement porté sur les conditions de sécurité, lesquelles étaient terriblement défaillantes. A présent, un nouveau plan de sécurité vient d’être mis au point. Il se base sur « une contribution des forces de sécurité nigériennes » selon un communiqué de la présidence française. Néanmoins, il se pourrait que celles-ci soient épaulées par leurs collègues français, lesquels ont d’ailleurs assuré la surveillance du matériel pendant la pause qu’Arlit  après le rapt de septembre dernier.

Toutes les conditions de sécurité étant réunies, le nouveau numéro 1 d’Areva, M. Luc Oursel, a effectué le déplacement pour installer lui-même les expatriés du groupe français. Il en a également profité pour rencontrer le président nigérien Mahamadou Issoufou et le Premier Ministre, Brigi Rafini, en vue de s’assurer que toutes les dispositions sécuritaires sont belles et bien prises. Il s’agira à présent de relancer les travaux en vue de la mise en service de la mine d’Imouraren initialement prévue en 2013. Par ailleurs, la France devra continuer à négocier la libération des trois otages français retenus depuis plus de 300 jours par AQMI, 4 autres ayant été libérés en février dernier.