France : L’UMP durcit le ton sur l’immigration

Les tensions toujours présentes au sein de l’UMP entre l’aile centriste et les élus de droite dont ceux du collectif La Droite Populaire auront encore l’opportunité de se manifester à l’occasion de la nouvelle convention réunie par l’UMP autour de l’immigration suite à la loi votée hier à ce sujet au Parlement. La première branche trouve certaines positions de l’UMP trop extrême et la seconde veut que les choses aillent encore plus loin.

Tout d’abord, il y a la question de la double nationalité. En juin déjà, Lionnel Luca, un député membre de la Droite populaire avait proposé son encadrement avant de subir le désaveu du gouvernement étant donné le potentiel électoral pour le parti présidentiel que représentent les français vivant à l’étranger et dont une bonne partie possède une double nationalité. Ensuite, pour réduire l’immigration légale, l’UMP propose une série de mesures telles que l’interdiction de la régularisation, sauf cas exceptionnel, d’une personne entrée illégalement sur le territoire et, au niveau européen, le renforcement de la surveillance des frontières et dans certains jugés à risque, l’institution d’une caution retour, c’est-à-dire la délivrance d’un visa de court séjour que contre une caution financière qui serait rendue au retour de la personne.

D’autres mesures fortes sont préconisées par l’UMP. Il s’agit de la fusion des différents organismes de statistiques, l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques), la DARES (Direction de l’Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques) et l’INED (Institut National des Etudes et des Statistiques) en un seul organisme, l’INES (Institut National des Etudes et Statistiques) qui serait notamment chargée d’études sur l’immigration. Enfin, l’UMP a également évoqué l’institution d’un contrat à durée déterminée de trois à cinq ans pour les travailleurs immigrés ou encore l’institution d’une taxe aux entreprises employant des travailleurs immigrés.