Niger : Téra submergée par un nouvel afflux de déplacés chassés par des groupes armés

À Téra, dans la région de Tillabéry, un nouvel afflux massif de déplacés est observé depuis début novembre. La commune, qui accueillait déjà plus de 50 000 personnes ayant fui les violences, voit arriver des centaines de familles supplémentaires venues de la commune voisine de Diagourou.

Selon plusieurs sources locales, des hommes armés affiliés au Jnim ont ordonné aux habitants d’une trentaine de villages de quitter immédiatement les lieux. Diagourou, située à une dizaine de kilomètres de Téra, est désormais presque vidée de sa population. Cette zone des trois frontières — Niger, Mali, Burkina Faso — reste l’un des épicentres de l’insécurité, où opèrent à la fois le Jnim et l’État islamique au Sahel.

À Téra, ville déjà saturée, les nouveaux arrivants s’installent comme ils le peuvent, souvent en plein air, sur des parcelles vides ou chez des familles d’accueil. Les conditions de vie sont extrêmement précaires pour les femmes, les enfants et les personnes âgées, témoignent des habitants.

Aucun chiffre officiel n’a encore été communiqué, mais les villages concernés regroupent plusieurs milliers de personnes. Les autorités locales et les structures humanitaires craignent une aggravation de la situation si de nouvelles vagues de déplacés se présentent dans les prochains jours.

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