Entre inflation incessante et ralentissement général de l’économie, le pouvoir indien est aux abois. Moment rêvé pour l’opposition de lancer une grande grève suite à la hausse des prix des hydrocarbures, laquelle vient de s’ajouter aux motifs de critiquer le gouvernement.
Le Parti du Congrès, qui dirige la puissance émergente asiatique, est plus que jamais fragilisé. Alors que la baisse incessante de la roupie occupe déjà toute l’actualité, l’une de ses conséquences risque de faire plus d’étincelles, à savoir, la montée des prix à la pompe. Tel qu’annoncée par les compagnies pétrolières publiques, celle-ci sera de 6,28 roupies (à peu près 10 cents de dollar américain). Mais, en y ajoutant les impôts, la hausse atteindra rapidement 7,5 roupies (12 cents de dollar américain) dans les principales agglomérations. Tout ce qu’il fallait pour amener Sharad Yadav, président de l’Alliance Démocratique Nationale, une formation d’opposition, à appeler à une grève générale pour le jeudi 31 mai prochain. Ce leader politique a demandé à ce que les magasins et les bureaux restent fermés et les véhicules, non utilisés. « Les gens ordinaires souffrent à cause de mauvaises décisions politiques. Les prix de matières premières augmentent de façon incontrôlée, et pour l’indien moyen, il est de plus en plus difficile de joindre les deux bouts », a-t-il défendu devant la presse.
Du côté des pétroliers, la hausse des prix s’explique, notamment, par les prix subventionnés. Ceux-ci auraient entraîné d’immenses pertes. Par ailleurs, l’Inde importe 75 % de son or noir, laquelle se vend en dollar. Or, la roupie ne fait que perdre de valeur face au billet vert. Cela a également fini par influencer les prix. Enfin, il faut noter que les cours du brut ont augmenté. Bien que ces justifications soient plus que plausibles, le parti au pouvoir est pointé du doigt par la majorité des indiens. Une sanction lors des prochains scrutins est à envisager.
Poster un Commentaire