Massacre au Niger : Une ligue se constitue contre Boko Haram

Boko_Haram1D’après certaines sources de presse, des soldats nigériens auraient prêté, la semaine dernière, main forte à l’armée nigériane, alors en offensive contre BokoHaram. Une information formellement démentie mercredi par le ministre nigérien de la Défense, Mahamadou Karidjo.

Si la capacité de nuisance de la secte islamiste BokoHaram n’est plus à démontrer, l’opinion publique a été tout de même choquée par le bilan sanglant de la dernière attaque dont elle a fait objet : en l’absence de confirmation officielle, celui-ci tournerait autour de 187 morts. Il est donc très gênant pour tout Etat d’être impliqué de près ou de loin dans un tel massacre. Aussi, le Niger, dont certains militaires auraient pris part à cette sanglante opération, a affirmé avec force son innocence : « aucun, je dis bien aucun élément de l’armée nigérienne n’a participé à ces affrontements ». Des propos de M. Karidjo,qui renchérit avec « notre armée n’a pas participé à un quelconque affrontement dans cette zone-là, ce sont uniquement des Nigérians ».

Pour rappel, l’attaque a eu lieu le 19 avril dernier au village de Baga (nord-est du Nigéria), une région d’intersection entre les frontières nigériane, nigérienne et camerounaise. D’ailleurs, les deux pays ouest-africains ont organisé, depuis quelques années, des patrouilles communes afin de mieux sécuriser cette zone. Ainsi, selon une source nigérienne, pas plus tard que 3 jours avant les affrontements avec BokoHaram, des éléments de ce mouvement terroriste s’en étaient pris à une de ces patrouilles mixtes.

Malgré tout, M. Karidjo persiste et signe, déclarant même que la secte islamiste n’est pas une « menace » pour son pays. Ce qui explique pourquoi il n’intervient pas dans la traque contre BokoHaram. Quoi qu’il en soit, le chef d’Etat nigérian, Goodluck Jonathan, a exigé l’ouverture d’une enquête.

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