Arabie Saoudite : Deux nouvelles décapitations

Selon une information émanant du ministère de l’Intérieur, un Saoudien et une Ethiopienne, condamnés respectivement pour trafic de drogue et pour meurtre, ont été décapités mardi en Arabie Saoudite.

deecapDans le premier cas, la justice saoudienne a reproché à Nasser Ben Amiq Ali al-Inzi d’avoir pris part au trafic de « grandes quantités » d’amphétamine dans le royaume, selon le communiqué du ministère de tutelle relayé par l’agence officielle SPA. Son exécution a eu lieu mardi à Al-Jawf (nord). Le même ministère a récemment annoncé la saisie de 41 millions de comprimés d’amphétamine et l’arrestation de 1600 autochtones et étrangers pour narcotrafic.

Quant à l’Ethiopienne qui a subi la même peine, elle a été reconnue coupable du meurtre d’une fillette saoudienne. Agée de 3 ans, la petite Aljazi ben Mohammed ben Fahd al Harbi a reçu trente coups de poignard dans son sommeil, par la condamnée, Khadija Ben Mohammed Issa, alors employée de cette maison. Elle a été décapitée le mardi à Hafr al-Baten (est). Les motifs de ce meurtre n’ont pas été précisés, mais peut-être liés aux conditions de travail difficiles des employés de maison de pays étrangers.

D’après un décompte de l’AFP, avec ces deux exécutions, 78 personnes ont été décapitées en Arabie Saoudite depuis début 2014. Cette pratique, courante dans ce royaume, est critiquée par certaines organisations de la société civile, qui la considèrent comme cruelle. L’ONG internationale Human Rights Watch est préoccupée, suite à la décapitation de 19 personnes en moins de trois semaines, plus précisément entre le 4 et le 20 août dernier. Pire, dans ce groupe, huit des condamnés ont été exécutés pour des délits non violents (trafic de drogues et sorcellerie).

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