Par voie de communiqué, le parquet égyptien a annoncé dimanche l’envoi de 58 personnes devant la justice militaire. Elles sont accusées d’avoir planifié des attentats contre les forces de l’ordre et mené « des actes terroristes » à l’encontre des propriétés publiques. Toutefois, la date de leur procès n’a pas été dévoilée.
Selon l’accusation, ces personnes agissent pour le compte du parti des Frères musulmans. Aussi, auraient-elles effectivement posé des « actes terroristes » sur le territoire égyptien, entre aout 2013 et octobre dernier. Ces 58 personnes, dont 37 sont présentement détenues, sont accusées, entre autres, de « tentatives de meurtre contre des policiers », « actes de sabotage visant les bâtiments et propriétés publics », « résistance aux forces de l’ordre » et « actes de vandalisme ».
Depuis juillet 2013, date de destitution Mohamed Morsi, le président égyptien issu des rangs de la confrérie des Frères musulmans, laquelle figure à présent sur la liste des organisations terroristes du gouvernement égyptien, les autorités pointent régulièrement d’un doigt accusateur les islamistes pour ce qui est de la responsabilité des attaques djihadistes ayant lieu sur le territoire national et à l’origine de la mort de centaines d’éléments des forces de sécurité.
A en croire l’ONG internationale de défense des droits de l’Homme, Human Rights Watch (HRW), plus de 1 400 protestataires islamistes ont été abattus au cours d’une violence répression dans les mois suivant la destitution de M. Morsi. En parallèle, 40 000 pro-Morsi avaient été mis aux arrêts ou traînés en justice. Comme si cela ne suffisait pas, des centaines de personnes ont été condamnées à la peine capitale à l’issue de procès de masse expéditifs.
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