La justice égyptienne vient de confirmer la peine capitale prononcée il y a un mois à l’encontre de l’ex-président égyptien Mohamed Morsi. Il lui est reproché de s’être évadé de prison au cours de la révolution de 2011 et d’avoir planifié des attaques.
Avant de confirmer la condamnation à la peine de mort de l’ancien dirigeant égyptien, le tribunal en charge du dossier a sollicité l’avis du mufti d’Egypte, Chaouki Allam. Ayant pour rôle d’interpréter la loi islamique, ce religieux est consulté pour s’assurer du respect des dispositions légales égyptiennes par rapport aux préceptes coraniques. Quoi qu’il en soit, l’avocat de M. Morsi a d’ores et déjà déclaré devant la presse qu’il envisageait de faire appel. De son côté, M. Morsi, présent à l’audience et vêtu de l’ensemble bleu des prisonniers, est resté calme et souriant lorsque le verdict était prononcé. Par ailleurs, d’autres membres de la confrérie des Frères musulmans, dont fait partie Mohamed Morsi, ont également été condamnés dans le cadre de la même affaire. Ainsi, le guide de cette formation politique, Mohamed Badie, a été condamné à 25 ans d’emprisonnement. Et, trois autres membres de la confrérie, à la peine capitale. Par ailleurs, treize autres personnes ont été condamnées à mort par contumace.
Au cours de la même journée mais un peu plus tôt, la justice avait condamné l’ex-président à 25 ans de prison pour espionnage contre l’Etat égyptien. Pour rappel, en mars, M. Morsi avait été condamné à 20 ans de prison pour incitation à la violence contre des manifestants en 2012. Mohamed Morsi est le premier dirigeant égyptien élu à l’issue d’un scrutin démocratique. Mais, ses détracteurs l’ont toujours accusé d’être un pantin aux mains des Frères musulmans. Un an après son accession à la magistrature suprême, plusieurs millions de manifestants ont réclamé sa démission. Ce à quoi lui a contraint l’armée dirigée alors par le général Abdel Fattah al-Sissi – aujourd’hui chef d’Etat égyptien -, laquelle l’a destitué quelques jours après ce soulèvement populaire.
