Le ministère israélien des Affaires étrangères a publié hier vendredi un communiqué dans lequel il dit regretter la décision du Vatican de reconnaître officiellement l’Autorité palestinienne comme un Etat, ce qui, selon l’Etat hébreu, devrait nuire aux efforts de paix.
Le Saint-Siège et l’Etat de Palestine ont ce signé hier vendredi un accord historique sur les droits de l’Eglise catholique dans les territoires palestiniens, qui appuie la solution de deux Etats. Le texte signé hier vendredi a été élaboré à partir d’un accord de base conclu en 2000 entre le Vatican et l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine). D’après le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki qui l’a signé, cet accord contient « des clauses sans précédent qui portent sur le statut spécial de la Palestine comme lieu de naissance du christianisme et comme berceau des relations monothéistes », « encourage la présence et les activités de l’Eglise catholique dans l’Etat de Palestine » et garantit « les statut et la protection des lieux saints » chrétiens. Les Palestiniens estiment que cette signature fait du Vatican le 136ème Etat à reconnaître l’Etat de Palestine. Pour Monseigneur Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les Etats, titre équivalent à celui de ministre des Affaires étrangères, du Vatican, l’accord montre le progrès accompli par l’Autorité palestinienne et le niveau de soutien international et a un rôle de stimulant pour la résolution du conflit israélo-palestinien.
Dans son communiqué, Israël dénonce des textes unilatéraux qui ignorent les droits du peuple juif sur la terre d’Israël et les lieux saints du judaïsme à Jérusalem. L’Etat hébreu laisse planer la menace d’une altération de sa coopération future avec le Vatican. Le Saint-Siège a des relations diplomatiques avec Israël depuis 1993. Ses négociations entreprises depuis 1999 sur un accord sur les droits juridiques et patrimoniaux des congrégations catholiques dans le pays n’ont jusqu’à présent jamais abouti.
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