Lors d’une conférence commune avec son homologue russe Sergueï Lavrov hier lundi à Moscou, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a affirmé avoir reçu du président russe Vladimir Poutine des assurances que son pays continuerait à aider la Syrie, y compris militairement.
Cette conférence de presse a eu lieu après des entretiens du ministre syrien des Affaires étrangères avec son homologue russe et avec le président Poutine. Ce dernier a réaffirmé que la politique de son pays visait à soutenir la Syrie, les dirigeants syriens et le peuple syrien. Il a émis l’idée de constituer une nouvelle coalition internationale pour combattre le « terrorisme », notamment le groupe djihadiste de l’Etat islamique qui contrôle des pans entiers de territoires en Syrie et en Irak. Même si cette dernière idée, qui implique une collaboration des autres pays de la région tels que l’Arabie saoudite, la Turquie ou encore le Qatar, que Damas accuse de soutenir les rebelles, semble très improbable, les déclarations du président russe font taire les rumeurs et les affirmations d’analystes sur un prétendu changement de position de Moscou.
Depuis le début du conflit en mars 2011, la Russie est un allié de premier plan du régime de Bachar al-Assad. Moscou n’a jamais faibli dans son assistance militaire et financière et a opposé des vétos au Conseil de sécurité de l’ONU chaque fois que les Occidentaux ont voulu condamner Damas. La capitale russe a également accueilli deux séances de négociations entre le régime et une opposition tolérée mais peu représentative. Mais les discussions n’ont débouché sur aucune conclusion concrète, d’autant plus que l’opposition en exil, soutenue par l’Occident, n’y participait pas.
