Le chef d’Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika, a ordonné mercredi la mise en place d’un plan d’urgence ayant pour objectif de mettre fin au conflit interethnique se déroulant depuis déjà deux jours dans le sud du territoire. Ces affrontements ont donné lieu à la mort d’au moins 22 personnes aux environs de l’oasis de Ghardaia.
D’après un communiqué de la présidence algérienne, ce plan, qui se décline en trois volets (la sécurité, la justice et le développement), confère au commandant militaire de la région la responsabilité de diriger, simultanément, les forces de sécurité et les autorités locales. Quant à ces dernières, elles travaillent au rétablissement de l’ordre. En outre, le président algérien a demandé au procureur de la région, toujours par le biais du même communiqué, d’engager des poursuites à l’encontre des contrevenants « avec diligence et sévérité ». En fait, ce plan a été présenté juste après une réunion d’urgence convoquée par M. Bouteflika et à laquelle ont pris part le Premier-ministre, des autorités de la Défense, le chef d’état-major et d’autres responsables. Il faut noter que ce plan inclut aussi l’ordre d’exécuter des programmes déjà adoptés dans l’objectif de favoriser le développement économique et social.
D’après un bilan dressé par la préfecture de la région, les affrontements entre Arabes et Berbères non loin de Ghardaia, à une distance de plus de 600 kilomètres au sud d’Alger, ont provoqué la mort de 22 personnes. Selon des informations de l’agence de presse officielle APS, la grande partie des victimes sont décédées après avoir été la cible de projectiles à Guerrara, localité distante de 120 kilomètres au nord-est de Ghardaia. Beaucoup d’autres personnes s’en sont sorties avec des blessures, toujours d’après APS. Cette source a, par ailleurs, fait état de la survenue d’actes de vandalisme et d’incendies à Guerrara, Ghardaia et Berianne, ville située à 40 kilomètres au nord de la précédente. De son côté, le journal « El Watan » a rapporté des coups de feu perçus dans les quartiers de Guerrara, où des hommes masqués circulant à moto sèment la terreur.
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