Le journaliste et chercheur égyptien Ismaïl Alexandrani, expert de la question des organisations djihadistes, a été arrêté dimanche à l’aéroport de Hourgada, par les forces de sécurité égyptiennes alors qu’il revenait d’Allemagne, ont révélé son épouse et son avocat.
Il a été ensuite transféré dans la capitale, Le Caire, où il a été soumis mardi, à un interrogatoire sur ordre du Parquet de la Sûreté de l’Etat.
Ismaïl Alexandrani s’est fait un nom notamment à cause de sa plume très critique à l’égard de l’actuel régime égyptien. Alors qu’il était de retour de Berlin, où il a pris part à diverses conférences sur la situation politique de son pays, ce chercheur a été arrêté dimanche à l’aéroport de Hourgada, une station balnéaire sur la mer Rouge.
Son épouse, Khadiga Gaafar a déclaré ignorer les « accusations qui pèsent » sur son conjoint. Du côté des autorités égyptiennes, un responsable au ministère de l’Intérieur s’est contenté de confirmer l’arrestation d’Ismaïl Alexandrani sans révéler les mobiles de son arrestation.
Au cours de ces dernières années, le journaliste Ismaïl a signé de nombreux articles d’investigation portant sur la situation dans le nord du Sinaï, ce qui lui a valu plusieurs récompensé pour ses travaux journalistiques.
En Egypte, il n’est pas rare que des professionnels des médias soient arrêtés. Pas plus tard que le mois dernier, le journaliste et militant des droits humains, Hossam Bahgat, avait été l’objet d’une brève arrestation après avoir signé un article dévoilant la tenue d’un procès militaire que l’armée n’avait ni confirmé ni nié de manière officielle. Les organisations de défense des droits de l’Homme accusent régulièrement le pouvoir du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi de réprimer les journalistes qui ne lui sont pas soumis.
Poster un Commentaire