L’ONG américaine Human Rights Watch (HRW) a publié hier mercredi, un rapport qui prouve que le régime du président syrien Bachar al-Assad est coupable d’actes de tortures.
Le rapport de HRW contient des photos de corps suppliciés qui font partie des 53.275 clichés de « César », du pseudonyme donné au photographe de la police militaire syrienne qui s’est enfui de Syrie en juillet 2013.
L’ONG américaine affirme être parvenue, après neuf mois de recherches en interviewant parents et amis, ainsi que des anciens détenus et des transfuges, à identifier certaines des victimes. Parmi elles figurent Ahmad Al-Musalmani, 14 ans. L’adolescent qui s’était enfui au Liban suite à la mort de son frère dans une manifestation au début du soulèvement, a été arrêté en août 2012 à son retour en Syrie pour assister à l’enterrement de sa mère. Il a été reconnu sur les clichés de « César » par son oncle, un ancien juge, qui l’avait cherché en vain pendant près de trois ans.
Les clichés de « César » ont également permis à une famille d’apprendre la mort de leur proche Oqba al-Mashaan, un père de deux filles, qui avait été arrêté par des forces pro-gouvernementales en mars 2012, alors qu’il avait 32 ans. Sur les photos, son corps présentait des signes de malnutrition.
Au total, huit cadavres ont été identifiés, de même que dix-neuf autres victimes de tortures. Human Rights Watch certifie que les photographies de César constituent des éléments de preuves authentiques et accablants de crimes contre l’humanité en Syrie et réclame justice pour les victimes.
Ces révélations risquent de compliquer un peu plus les efforts pour une sortie de crise négociée en Syrie, alors que les pays occidentaux, mobilisés contre l’Etat islamique, ne font plus du départ du président Bachar al-Assad une priorité.
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