Le calme relatif créé en Syrie, par une trêve inédite de huit semaines, semble désormais être de l’histoire ancienne. Selon l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH), une organisation basée à Londres et qui dispose d’un vaste réseau de sources d’information dans ce pays en guerre, un total d’au moins 63 civils sont morts depuis vendredi à Alep qui vit de nouveau, au rythme des raids et des tirs d’obus.
Hier dimanche, au moins 26 civils ont été tués dans des bombardements du régime et des rebelles à Alep dans une troisième journée consécutive de violences. Tout d’abord, des obus tirés par les insurgés contre les zones gouvernementales ont tué 10 civils, dont une femme et deux enfants. L’armée du président Bachar al-Assad a répliqué par des raids aériens sur les zones tenues par les rebelles, tuant 16 civils.
Par ailleurs, toujours selon l’OSDH, Majid Hussein al-Sadek, le chef d’état-major du groupe salafiste armé Ahrar al-Cham, l’un des plus puissants groupes rebelles, a été tué samedi soir dans un attentat-suicide dans la province d’Idleb dans le nord du pays. La responsabilité de l’attaque n’a pas immédiatement été établie.
La reprise des violences menace de porter un coup fatal aux négociations de Genève, l’opposition en attribuant la responsabilité au régime de Bachar al-Assad. Et la situation menace de s’empirer. Une coalition de groupes rebelles a annoncé samedi soir que si le régime ne cessait pas ses attaques, elle « se sentirait dégagée complètement de la trêve » et a donné 24 heures à la communauté internationale pour faire pression sur Damas. Le président américain Barack Obama a annoncé s’être entretenu en début de semaine dernière avec son homologue russe Vladimir Poutine pour un rétablissement du cessez-le-feu.
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