Le ministère sud-coréen de l’Environnement a déposé hier mardi, une plainte au pénal contre la filiale sud-coréenne du constructeur automobile japonais Nissan, accusé d’avoir falsifié les émissions polluantes des moteurs diesel du Qashqai, l’un de ses modèles phares de SUV.
La plainte a été déposée devant le Parquet de Séoul et aussi contre le patron de Nissan-Corée du Sud, Takehiko Kikuchi pour avoir violé la loi sur la protection de l’environnement atmosphérique.
Dans le même temps, le gouvernement sud-coréen a ordonné la suspension des ventes dans le pays de voitures neuves du modèle en question. A la mi-mai, le gouvernement avait déjà exigé le rappel de plusieurs centaines d’exemplaires et annoncé une amende de 287 000 dollars. Avec le dépôt de la plainte hier, les autorités sud-coréennes espèrent l’ouverture d’une enquête.
L’étau se resserre un peu plus sur Nissan-Corée du Sud. Dans le sillage du scandale Volkswagen, le plus retentissant d’une série de scandales qui ont ébranlé ces derniers mois l’industrie automobile, les autorités sud-coréennes avaient procédé à de nombreuses investigations sur 20 modèles de voitures diesel en décembre en Corée du Sud. Ces tests avaient révélé que le Qashqai désactivait son mécanisme de réduction des émissions à partir d’une température de 35 degrés.
Le groupe japonais, partenaire du français Renault, nie la manœuvre qui lui est reprochée par le gouvernement sud-coréen. Dans une déclaration publiée en réaction à l’annonce de la plainte du gouvernement sud-coréen, il a maintenu avoir respecté les régulations existantes, ne pas avoir utilisé de système arbitraire et ni injustifié ni de dispositif illégal dans le véhicule. Nissan se dit prêt à mettre en œuvre des améliorations techniques afin de réduire les émissions d’oxyde d’azote.
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