L’attaque armée menée dans la nuit de samedi à dimanche, dans une discothèque gay dans la ville d’Orlando de l’Etat américain de Floride, où elle a fait une cinquantaine de morts et autant de blessés, soulève encore des points d’interrogations sur le commanditaire de cet attentat, pourtant aussitôt revendiqué par le groupe Etat islamique (EI).
Dès dimanche soir, l’agence de presse de l’Etat islamique, Amak, avait annoncé que le groupe fondamentaliste était responsable de la tuerie. Et hier lundi, dans la matinée, c’est sur sa propre radio que l’Etat islamique revendiquait l’attaque.
Mais les réserves quant à l’implication de l’Etat islamique ont également rapidement apparu. Le président Barack Obama a, lui-même, affirmé hier lundi qu’il n’existait à ce stade aucune preuve indiquant que cette attaque meurtrière ait été «dirigée» depuis l’étranger et qu’il semblait que le tireur ait été inspiré par diverses sources d’informations extrémistes sur Internet.
En effet, contrairement aux attentats de Paris et de Bruxelles où les liens des terroristes avec l’Etat islamique sont apparus clairement et rapidement, rien ne prouve que le tueur Omar Mateen était en contact avec le mouvement djihadiste. D’autres différences n’ont pas manqué d’être relevées sur Internet. Lors des massacres de Paris et de Bruxelles, l’Etat islamique avait demandé à ses partisans de poster des messages célébrant les attentats et menaçant de multiplier les violences, rien n’a été fait après l’attentat d’Orlando.
La piste la plus probable est que l’attentat d’Orlando ait été l’œuvre d’un « loup solitaire », nom que l’on attribue à ces terroristes qui commettent la violence au nom de l’Etat islamique sans être des partisans stricts de l’idéologie de l’organisation. Ils constituent un moyen de propagande pour le mouvement djihadiste, en particulier à un moment où il perd du terrain au Moyen-Orient et en Libye.
