L’accord annoncé pour l’évacuation des civiles et des rebelles de la métropole syrienne d’Alep, accusait ce mercredi matin, plusieurs heures de retard alors que les personnes encore bloquées dans la ville sont dans une situation critique.
L’accord conclu mardi soir sous la houlette de la Russie et de la Turquie, parrains respectifs du régime de Bachar al-Assad et de l’opposition, prévoit l’évacuation des civils et insurgés se trouvant dans la dernière poche rebelle de la deuxième ville de Syrie.
Les évacuations devaient commencer ce mercredi matin à 5 heures locales, selon l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme). Les blessés et les civils doivent être évacués en premier. Ils auront la possibilité de choisir de se rendre soit dans l’ouest de la province d’Alep, soit vers la province d’Idleb, dans le nord-ouest du pays, des régions qui se trouvent sous le contrôle de la rébellion.
Mais plusieurs heures après l’heure initialement prévue pour le début de l’opération, de nombreux témoins ont rapporté que les bus verts déployés pour l’évacuation étaient encore immobilisés. Les raisons de ce retard ne sont pas encore connues et aucune explication n’a été fournie, que ce soit par les rebelles, le régime de Damas, Moscou ou Ankara.
Mais, s’appuyant sur le témoignage d’un responsable rebelle, l’agence Reuters a attribué ce retard à des milices chiites progouvernementales qui empêchaient les évacuations dans la partie orientale de la ville.
Sur le terrain, les armes se sont tues, après quatre semaines de bombardements intenses sur les quartiers tenus par les insurgés dans la partie orientale d’Alep. Cette campagne a provoqué un véritable tollé international en raison d’atrocités qui auraient été commises par l’armée de Bachar et ses alliés, contre les civils dans les quartiers repris par les forces pro-gouvernementales.
Selon Médecins du Monde, Alep se trouve dans une situation d’urgence absolue avec environ 100.000 personnes encore piégées sur un territoire de 5 kilomètres-carrés.
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