Alors que le président syrien, Bachar al-Assad ne se privait pas de revendiquer la «libération de la ville », l’évacuation des civils et combattants d’Alep a finalement commencé hier jeudi.
Près d’un millier de personnes sont sorties de la ville et sont arrivées en territoire rebelle, selon plusieurs sources, militaires et médicales.
Un haut responsable militaire a précisé que l’opération d’évacuation a concerné 951 personnes, dont plus de 200 rebelles, ainsi que 108 blessés dont des insurgés.
Le premier convoi humanitaire, ouvert par des véhicules du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et du Croissant-Rouge syrien, a quitté dans l’après-midi le quartier d’Al-Amiriyah, encore tenu en partie par la rébellion, pour d’abord faire étape dans celui de Ramoussa, aux mains du régime. Ces véhicules sont ensuite arrivés en territoire rebelle, dans l’ouest d’Alep.
Selon la télévision syrienne, quelque 4.000 rebelles et leurs familles sont concernés par l’opération d’évacuation, qui pourrait durer plusieurs jours.
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a avancé le chiffre de 50.000 civils encore piégés dans l’est d’Alep. Dans une courte vidéo publiée sur le compte Facebook de la présidence dans l’après-midi, alors que l’évacuation était toujours en cours, le président syrien Bachar al-Assad, sourire aux lèvres, déclare que la libération d’Alep change la situation pour la Syrie, la région et pour tout le monde.
Mais la situation reste tendue à Alep. Au petit matin, les bombardements du régime et de son allié russe ont repris de plus belle. Un convoi, comprenant vingt autobus et dix ambulances, qui s’était mis en route vers 09h30 du matin heure locale, en direction d’Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, a été pris pour cible par l’armée syrienne et ses alliées des milices chiites pro-iraniennes.
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