L’armée syrienne a annoncé jeudi soir dans un communiqué, avoir repris le contrôle de la ville d’Alep, une annonce qui signe la fin de quatre années de guerre entre le régime et les rebelles dans la deuxième ville de Syrie.
L’annonce de l’armée syrienne a été faite après que les derniers habitants et combattants aient été évacués de la ville. Trente et un observateurs internationaux et nationaux ont supervisé la phase finale de ces évacuations dans le quartier de Ramoussa en vertu d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies adoptée le 19 décembre dernier.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) estime à quelque 34.000 le nombre de personnes qui ont été évacuées depuis le début des opérations le 15 décembre dernier, malgré de nombreux retards dus à la méfiance entre les belligérants, à des problèmes logistiques et à une tempête de neige qui, depuis mercredi, a ralenti le transit des véhicules vers des territoires rebelles.
Le gouvernement syrien n’a diffusé aucun chiffre officiel sur le nombre des personnes évacuées et transférées en zone rebelle. La reconquête d’Alep par le régime de Damas marque un tournant décisif dans la guerre en Syrie et permet aux forces loyalistes de se lancer dans la conquête d’autres régions qui leur échappent encore comme la province d’Idleb dans le nord-ouest du pays, voisine d’Alep, qui est encore entre les mains d’une coalition entre rebelles et djihadistes et où ont été conduits une grande partie des évacués d’Alep.
Pour le président syrien Bachar al-Assad, «la libération» d’Alep était non seulement «une victoire» pour la Syrie, mais aussi pour l’Iran et la Russie, soutiens indéfectibles de son régime. Par contre, Yasser al-Youssef, un responsable du bureau politique du groupe rebelle Nourredine Al-Zinki, a qualifié la défaite à Alep de «grande perte sur le plan national et territorial».
La guerre civile en Syrie a fait depuis 2011 plus de 310.000 morts et un nombre indéterminé de blessés en plus de millions de déplacés, ce qui constitue, selon les observateurs, une grande défaite aussi bien pour le régime de Bachar que pour ses adversaires.
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