Menaces du chef du Hezbollah contre Israël

Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah s’est vivement pris aux Etats-Unis et à Israël, dans une interviewé diffusée lundi sur une chaîne TV iranienne, qualifiant les premiers de «mère de tout le terrorisme» et le second d’Etat illégitime fondé sur le terrorisme.

Le ton du responsable du mouvement chiite libanais a été particulièrement belliqueux. Mettant en garde Israël contre une éventuelle déclaration de guerre contre le Liban, Hassan Nasrallah a menacé de ne pas respecter, comme le Hezbollah l’aurait fait lors de la dernière guerre, certaines lignes rouges telles que le bombardement des réservoirs d’ammoniaque à Haïfa et la centrale nucléaire de Dimona.

Le chef chiite a affirmé que ses roquettes pouvaient atteindre le réacteur nucléaire d’Israël à Dimona, et qu’il retournerait l’arsenal nucléaire d’Israël contre lui.

Il n’a pas hésité au passage, d’accuser Israël de soutenir le groupe de l’Etat islamique et s’en prend également aux pays arabes qu’il accuse de «tenter de normaliser leurs relations avec Israël, que ce soit officiellement ou officieusement».

Hassan Nasrallah a également réaffirmé la détermination de son mouvement à soutenir le régime syrien de Bachar al-Assad dans la guerre civile qui secoue la Syrie depuis bientôt six ans, assurant que la situation sur le terrain n’avait jamais été aussi bonne.

La semaine dernière, à l’occasion de la commémoration annuelle des grands martyrs du parti, Israël avait été déjà au centre des attaques du chef du mouvement chiite libanais.

Les analystes craignent que l’escalade du discours politique ne conduise à une déstabilisation du Liban et de l’ensemble de la région avec les contours d’un nouveau conflit armé qui semblent se dessiner.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise