A l’appel de Marwan Barghouthi, leader de la deuxième intifada condamné à la perpétuité par les tribunaux israéliens, plus d’un millier de Palestiniens détenus dans les prisons de l’Etat sioniste, ont entamé ce lundi une grève de la faim collective.
Cette grève de la faim illimitée a été lancée à l’occasion des célébrations de «la journée des prisonniers», observée chaque année par les Palestiniens depuis plus de 40 ans.
Issa Qaraqee, le chargé de la question des prisonniers au sein de l’Autorité palestinienne, a avancé le chiffre d’environ 1.300 détenus palestiniens concernés par le mouvement, tandis qu’Amani Sarahneh, porte-parole du Club des prisonniers palestiniens, l’ONG qui fait autorité dans les Territoires occupés sur la question des détenus, parle de 1.500 prisonniers. Ce mouvement, inédit depuis des années, est une dénonciation des conditions de détention.
Dans une tribune envoyée au quotidien américain New York Times depuis sa prison de Hadarim, dans le nord d’Israël, Marwan Barghouthi, grand rival du président palestinien Mahmoud Abbas, explique que cette grève vise à «mettre fin aux abus» de l’administration pénitentiaire, dont des actes de torture, des traitements dégradants et inhumains ainsi qu’une négligence médicale.
Il dénonce également un système judiciaire israélien à deux vitesses, qui « garantit une impunité pour les Israéliens qui ont commis des crimes contre des Palestiniens et criminalise la présence et la résistance palestinienne ».
Plus de 6.500 Palestiniens, dont 62 femmes et 300 mineurs (garçons et filles), sont actuellement emprisonnés par Israël. Environ 500 d’entre eux sont sous le régime extra-judiciaire de la détention administrative qui permet une incarcération sans procès ni inculpation. Treize députés palestiniens, de différents partis politiques, sont également emprisonnés.
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