Israël : la Haute cour de Justice autorise les magasins de Tel-Aviv à ouvrir le jour du Shabbat

La Haute cour de Justice, la plus haute instance judiciaire d’Israël, a estimé hier mercredi, que la municipalité de Tel-Aviv avait le droit d’autoriser l’ouverture des commerces de proximité pendant le Shabbat.

Cette décision met un terme à un débat qui a longtemps déchiré la sphère politique, religieuse et laïque du pays.

A l’exception, notamment, des lieux de loisir, des restaurants et des services fondamentaux comme les pharmacies, la loi israélienne interdit aux entreprises de fonctionner durant les samedi, une journée de repos juive.

Mais la municipalité de Tel-Aviv, dont la ville accueille une population majoritairement laïque et à la sensibilité politique de gauche, a cherché à s’affranchir de cette loi en allongeant la liste des entreprises autorisées à ouvrir pendant le Shabbat. Cette initiative s’est heurtée de plein fouet à la volonté contraire des partis politiques ultra-orthodoxes qui souhaitent plus de restrictions et une stricte application des lois du Shabbat.

C’est après la controverse entre les politiciens religieux et laïcs et que deux ministres de l’Intérieur, Aryeh Deri du Shas (ultra-orthodoxe) et Gideon Saar du Likoud (parti de droite), aient refusé de se prononcer sur l’affaire, que le dossier a fini par échouer devant la Haute cour.

Les trois magistrats de la plus haute instance judiciaire du pays ont ainsi décidé de faire passer «l’aspect démocratique local qui exige que la majorité de la population de Tel-Aviv puisse avoir satisfaction» avant le Shabbat, qui est «un aspect important de la culture juive et correspond à des exigences sociales importantes».