Huit ONG contestent la nouvelle loi sur la société civile égyptienne

Huit ONG de la société civile égyptienne ont dénoncé vendredi dernier dans un communiqué, un texte de loi récemment promulgué par le président égyptien Abdel Fettah Al-Sissi, portant sur la régulation des activités des ONG en Egypte, affirmant qu’une telle disposition légale va «broyer la société civile».

La loi faisant l’objet de ces contestations a été promulguée le 24 mai dernier par le chef d’Etat égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Elle prévoit, entre autres, la mise en place d’une «Autorité nationale», constituée de délégués de services de sécurité et chargée de gérer les questions relatives aux financements des ONG provenant de l’étranger et aux activités des organisations internationales établies dans le pays des pharaons.

D’après un communiqué conjoint diffusé par Human Rights Watch (HRW) et paraphé par sept autres associations, dont la Fédération Internationale  des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH), «la loi ouvre la voie à des niveaux de répression sans précédent, et va criminaliser le travail de plusieurs ONG». «Il sera impossible (pour ces associations) de fonctionner de manière indépendante», peut-on lire dans le communiqué.

Ce texte impose aux ONG des autorisations de l’Etat avant d’obtenir des fonds provenant de l’étranger. En outre, toute étude ou toute enquête menée par une quelconque association doit au préalable être autorisée par les autorités égyptiennes.

La loi prévoit des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et des amendes pouvant s’élever à un million de livres égyptiennes (64.900 dollars) en cas d’infraction à ces dispositions.