L’ex-chef du gouvernement libyen Ali Zeidan a été enlevé il y a une semaine dans un hôtel à Tripoli, mais c’est lundi dernier que cette information a été divulguée par des membres de sa famille.
Nul ne connaît les raisons du kidnapping de l’ancien Premier ministre libyen. Les sources officielles n’ont fait aucun commentaire. Seuls ses proches, famille et amis, ont consenti à s’exprimer devant la presse sur le rapt de Zeidan.
Ce n’est pas la première fois qu’Ali Zeidan est enlevé. En 2013, un groupe armé l’avait brièvement kidnappé pendant qu’il était encore à la tête du gouvernement libyen. A l’époque, ses rapports avec nombre de milices armées s’étaient dégradés, le Premier ministre ayant essayé de limiter leur influence dans la ville de Tripoli.
D’après un témoin, Ali Zeidan a été kidnappé par la Brigade révolutionnaire de Tripoli, une des factions du gouvernement à Tripoli. Karam Khaled, qui accompagnait l’ex-Premier ministre lors de ce déplacement, a indiqué que leur séjour était officiel et qu’ils étaient sous la protection de la garde présidentielle dans un hôtel de la capitale, Tripoli.
«Nous avons essayé d’empêcher le groupe de le prendre, mais ils étaient trop nombreux. Ce qui est clair pour nous, c’est que c’est le Conseil de la présidence qui est sous le contrôle de cette milice et pas l’inverse», a-t-il affirmé.
La même source a indiqué que Zeidan se trouverait dans un immeuble abandonné, avant d’assurer n’avoir eu aucune nouvelle de lui durant les trois derniers jours.
Inas, la fille de Zeidan, a expliqué aux médias depuis sa résidence en Allemagne, que son père se trouvait à Tripoli dans «le but d’essayer toujours de communiquer dans un dialogue démocratique et de travailler sur de nouveaux projets de développements». « Nous sommes très préoccupés pour sa santé et son bien-être», a-t-elle ajouté.
