Amnesty International a publié hier mardi un rapport dans lequel elle accuse les pays membres de l’Union européenne de complicité dans les actes de tortures et les mauvais traitements subis infligés aux réfugiés et aux migrants dans les camps de détention libyens.
L’Organisation internationale met en cause le soutien des gouvernements européens aux garde-côtes libyens pour stopper les flux migratoires vers le vieux continent.
Comme les responsables des centres de détention et les trafiquants d’êtres humains, les garde-côtes libyens sont accusés par Amnesty International d’être engagés dans le trafic de migrants noirs.
Poussés par leur souci d’empêcher les migrants de traverser la Méditerranée, les Européens sont accusés de soutenir «un système sophistiqué d’abus et d’exploitation des réfugiés et des migrants».
D’une part, les pays européens ont pris des mesures destinées à fermer la route migratoire entre la Libye et la Méditerranée et d’autre part, ils ont assuré des formations et des livraisons d’équipements aux garde-côtes libyens. De ce fait, des dizaines de milliers de migrants se sont retrouvés livrés aux garde-côtes libyens et aux passeurs.
Amnesty International appelle à la libération sans condition de tous les ressortissants étrangers détenus dans des camps et/ou centres de détention en Libye.
Elle appelle également les gouvernements européens à repenser leur coopération avec la Libye en matière d’immigration et à permettre aux personnes de se rendre en Europe par les voies légales, notamment en réinstallant des dizaines de milliers de réfugiés.
D’après le directeur d’Amnesty International pour l’Europe, John Dalhuisen, des milliers de personnes sont détenues indéfiniment en Libye, dans des centres de détention surpeuplés où elles subissent des sévices systématiques.
Fin septembre 2017, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), avait recensé plus de 420.000 migrants en Libye dont plus de 60% sont originaires d’Afrique subsaharienne et 32% de pays d’Afrique du Nord.
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