Le Président Directeur Général du groupe pharmaceutique israélien Teva, le suédois Kare Schultz a annoncé jeudi que son groupe allait supprimer 14.000 emplois dans le monde, au cours des deux prochaines années en raison de la très difficile passe que traverse actuellement son groupe.
En deux ans, ce sont ainsi 25% des effectifs du géant pharmaceutique qui devraient disparaître. Le groupe n’a fourni aucun détail de ce vaste plan de suppression d’emplois selon les différents pays dans lesquels il est implanté.
Mais il a déjà prévenu qu’un «nombre significatif de sites de production sera fermé ou cédé», que les centre de recherche et de développement seront aussi touchés et le siège ne sera pas non plus épargné.
Des suppressions de postes devraient ainsi avoir lieu en Israël comme en Europe et aux Etats-Unis. D’un autre côté, les actionnaires également ne devraient toucher aucun dividende au titre de l’exercice 2017, qui devrait s’achever sur une perte voisine de 3,5 milliards d’euros.
Teva est le numéro un mondial des médicaments génériques mais connaît une passe difficile. Avec ces suppressions d’emplois, les dirigeants de Teva tentent de redresser la barre d’un groupe qui affiche une dette colossale de 35 milliards de dollars, dans le but notamment de regagner la confiance des investisseurs.
Cette crise a commencé après l’acquisition désastreuse d’Actavis, la filiale de génériques d’Allergan aux Etats-Unis pour 40.5 milliards de dollars. Après ces licenciements, une stratégie de développement à long terme devrait être mise en place. Juste après ces annonces, l’action Teva a bondi de 14.5% à la Bourse de New-York.
Mais malgré tout, la pilule ne passe pas chez les employés. En Israël, le principal syndicat du pays souligne que Teva a déjà bénéficié de 6.2 milliards de dollars d’allègements fiscaux et a appelé à une grève générale de quelques heures dimanche. Les remous se ressentent jusqu’au sommet de l’Etat, où le Premier ministre israélien s’est entretenu hier jeudi avec le PDG de Teva pour lui demander de «limiter les dégâts sociaux» consécutifs à cette restructuration.
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