La presse sud-coréenne a rapporté dimanche dernier un remaniement au sommet de l’armée nord-coréenne. Certains experts voient dans cette décision une préparation de Kim Jong-un à des concessions pendant le sommet qu’il aura dans quelques jours, avec le président américain Donald Trump.
D’après l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, qui cite un responsable des services secrets, les trois plus hauts gradés de l’état-major nord-coréen ont été limogés et remplacés. Il s’agirait de Pak Yong-sik, chargé de diriger la défense et remplacé par le premier vice-ministre des forces armées populaires No Kwang-chol, du chef de l’armée populaire Ri Myong-su remplacé par son adjoint Ri Yong-sil et du directeur du puissant BPG, le Bureau politique général de l’armée populaire, remplacé par Kim Su-gil.
Les ministères sud-coréens de l’Unification et de la Défense ont refusé de commenter les informations de Yonhap. Les officiers promus remplacent des responsables qui «manquaient de flexibilité dans leur façon de penser» selon Yonhap.
Des chercheurs du site NK Leadership Watch pensent que les modifications au sein du BPG «sont la poursuite du resserrement du contrôle de l’armée par le parti» et qu’elles auraient pour but de tuer dans l’œuf des résistances du BPG aux décisions de la direction nord-coréenne, dont d’éventuels changements en matière de politique nucléaire.
Le sommet entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et le président américain Donald Trump doit avoir lieu le 12 juin prochain à Singapour. Et l’arsenal nucléaire nord-coréen figurera en bonne place de l’ordre du jour. Et il ne fait aucun doute que l’Armée du peuple coréen, très influente en Corée du Nord, aura son mot à dire sur les décisions qui seront prises à cette occasion.
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