Le Premier ministre libyen, Fayez El-Serraj a déclaré mercredi que l’instabilité dans son pays ne permet pas d’organiser à court terme les élections.
Les propos de Fayez El-Serraj viennent remettre en cause le chronogramme proposé récemment par Paris, visant à faire sortir la Libye de la crise politique et sécuritaire.
Pour rappel, les différentes parties rivales libyennes avaient consenti, lors d’une conférence organisée en mai dernier à Paris, à l’initiative du chef d’Etat français, Emmanuel Macron, de travailler avec l’ONU à la tenue d’élections le 10 décembre prochain sur l’intégralité du territoire, qui est fragmenté en deux parties depuis 2014.
Mais le chef du gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli et internationalement reconnu, a confié au quotidien italien Corriere della Serra, que ce chronogramme lui semblait irréaliste pendant que les heurts entre groupes armés rivaux se sont multipliés ces dernières semaines aux abords de la capitale libyenne.
«On ne peut pas voter avec une telle instabilité dans la rue», a affirmé El-Serraj, dans son entretien au journal italien, estimant qu’«il est nécessaire que tout le monde accepte le résultat du scrutin. Il nous faut des règles communes».
Par la suite, le chef du gouvernement libyen a souligné qu’il ne pourrait pas également y avoir de scrutin tant que la nouvelle Constitution n’a pas été approuvée.
«Nous avons parlé des élections à Paris (en mai) mais le projet constitutionnel qui est prêt, doit d’abord être approuvé», déplorant l’immobilisme du Parlement de l’est libyen, qui siège à Tobrouk sous les ordres du commandant de l’Armée Nationale Libyenne (ANL), le maréchal Khalifa Haftar.
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