Qatar : beIN réclame 1 milliard de dollars pour un piratage saoudien de ses programmes

Le groupe audiovisuel qatari beIN, qui détient les droits, particulièrement onéreux, de retransmission de nombreux évènements sportifs, a réclamé lundi dernier, à l’Arabie saoudite, un milliard de dollars pour un «piratage de masse».

Le Royaume wahhabite est également poursuivi par l’émirat du Qatar devant l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), pour «violations de la propriété intellectuelle».

Ces annonces ont été faites dans des communiqués distincts de beIN et du ministère qatari de l’Economie et du Commerce. Dans son communiqué, beIN met en cause une chaîne qui se fait appeler «beoutQ» pour ridiculiser la marque beIN.

Cette chaîne volerait depuis un an les contenus sportifs les plus renommés au monde, dont les Jeux Olympiques, la Formule 1, Wimbledon, l’UEFA Champions League, et les championnats européens de football.

Elle aurait également diffusée illégalement l’intégralité de la Coupe du Monde de la FIFA 2018, qui serait ainsi devenue l’un des évènements sportifs les plus piratés de l’histoire.

BeIN a également déclaré avoir des «preuves irréfutables» sur l’implication de l’opérateur satellitaire Arabsat basé à Ryad dans ces actes de piratage. Suite au préjudice subi par beIN, le ministère saoudien de l’Economie et du Commerce a pour sa part, déposé une plainte devant l’OMC à Genève pour «violations de droits de la propriété intellectuelle».

Cette affaire de piratage prend une tournure particulière dans le contexte tendu entre le Qatar et l’Arabie saoudite. Les deux monarchies du Golfe n’entretiennent plus de relations diplomatiques depuis le 5 juin 2017.

L’Arabie saoudite, soutenue par les Emirats arabes unis, l’Egypte et Bahreïn, accusent le Qatar de soutenir des groupes islamistes radicaux et de se rapprocher de l’Iran, ce que Doha nie en bloc.

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