Le Parlement irakien a demandé hier dimanche au gouvernement de « mettre fin à la présence des troupes étrangères» dans le pays, suite à l’assassinat par l’armée américaine, du général iranien, Qassem Soleimani et du numéro deux des paramilitaires pro-Iran en Irak Abou Mehdi al-Mouhandis.
Le président américain Donald Trump a menacé Bagdad de «très fortes» sanctions si les troupes américaines étaient contraintes de quitter l’Irak. Il a souligné que les Etats-Unis possèdent une base aérienne en Irak qui a coûté des milliards de dollars à construire et qu’ils ne partiront pas à moins d’être remboursés par l’Irak.
La décision du Parlement irakien de réclamer l’expulsion de la coalition internationale du pays a été adoptée en présence du Premier ministre dmissionnaire, Adel Abdel Mahdi. Celui-ci a qualifié la mort de Qassem Soleimani et d’Abou Mehdi al-Mouhandis d’«assassinat politique» et appelé soit au départ immédiat des troupes étrangères, soit à une révision de leur mandat par un processus parlementaire.
Depuis la frappe vendredi dernier, du drone américain qui a pulvérisé les deux véhicules à bord desquels se trouvaient le général Qassem Soleimani et Abou Mehdi al-Mouhandis, la multiplication des menaces de part et d’autre, font craindre une déflagration dans la région.
L’Iran, où des foules immenses ont rendu hommage hier dimanche au général tué, crie à la «vengeance» et brandissent une riposte «militaire».
Les Brigades du Hezbollah, la faction la plus radicale de la milice pro-iranienne Hach al-Chaabi, ont appelé samedi les soldats iraniens à s’éloigner «d’au moins 1.000 mètres» des sites où sont présents des soldats américains à partir de dimanche soir.
Le mouvement chiite libanais Hezbollah, dont les hommes sont engagés en Syrie auprès du régime de Bachar al-Assad et de son allié iranien a affirmé de son côté que l’armée américaine «paierait le prix de l’assassinat» de Soleimani.
Le président Donald Trump a quant à lui, averti que les Etats-Unis avaient identifié 52 sites en Iran et les frapperaient «très rapidement et très durement» si la République islamique attaquait du personnel ou des objectifs américains dans la région.
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