Deux personnes prenant part à des manifestations contre l’absence de services publics ont trouvé la mort lundi à Bagdad suite à des tirs de grenades lacrymogènes par les éléments des forces de l’ordre. Le chef du gouvernement irakien, Mustafa Al-Kadhimi, a ordonné l’ouverture d’une enquête, essayant de donner des garanties aux contestataires qui le soupçonnent de verser dans la même brutalité que le précédent Premier ministre.
« J’ai demandé à voir les résultats sous soixante-douze heures », a affirmé, à propos, M. Kadhimi à l’occasion d’un discours à la nation prononcé lundi dans la soirée. Aujourd’hui (mardi), un troisième contestataire est décédé : à en croire des sources médicales et de sécurité, il avait été grièvement blessé après avoir été atteint à la tête par une bombe lacrymogène lors d’affrontements nocturnes avec la police sur la place Tahrir de la capitale irakienne. Par ailleurs, 13 autres contestataires ont été blessés au cours de la nuit dernière.
Il s’agit des trois premiers décès sous l’actuel exécutif irakien. Rappelons que l’actuel mouvement de protestations en Irak a commencé en octobre dernier dans l’objectif de condamner la corruption et d’exiger du travail, des services publics fiables et la démission du gouvernement. Nommé au poste de Premier ministre en début mai, Mustafa Al-Kadhimi s’est engagé à initier un échange visant à satisfaire les réclamations de la révolte.
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