La justice algérienne condamne à deux ans de prison un ancien policier devenu contestataire

D’après le Comité pour la libération des détenus (CNLD), la justice algérienne a condamné jeudi à une peine ferme de deux ans de réclusion un ancien agent de police devenu une des têtes d’affiche du « Hirak », mouvement de contestation populaire qui secoue ce pays maghrébin depuis l’an dernier.

Ce collectif d’appui aux prisonniers d’opinion a rapporté que cet ex-policier est accusé de « menace sur des agents de police » et « divulgation de secrets professionnels sur Facebook ». Plus précisément, cet ancien agent des forces de l’ordre avait, entre autres, condamné la répression policière d’une marche d’étudiants en octobre dernier à Alger.

Depuis des mois, le pouvoir algérien s’en prend, de par des interpellations, poursuites judiciaires et condamnations, aux activistes, aux opposants politiques, aux professionnels des médias, aux lanceurs d’alerte sur Internet de sorte à empêcher toute redynamisation du « Hirak ».

A titre d’exemple, la justice algérienne a infligé mardi dernier en appel une peine ferme de deux ans de réclusion à Khaled Drareni, qui est devenu l’icône de la lutte pour la liberté de la presse dans ce pays maghrébin. Il a été reproché à ce journaliste d’avoir couvert une activité du « Hirak ».