La justice algérienne relâche un jeune manifestant du Hirak accusé de «complot contre l’Etat»

Walid Nekiche, le jeune étudiant algérien et membre du Hirak, a été libéré mardi matin alors que, dans son procès, le procureur de la République près le tribunal de Dar El Beida à Alger, avait requis la prison à vie à son encontre. 

Au cours des deux derniers mois, le pouvoir algérien a enchaîné des procès à l’encontre de bon nombre de militants du Hirak, le mouvement populaire spontané qui revendique le changement du régime et de nombreux politiciens de haut rang et hommes d’affaires très connus.

La justice algérienne reprochait à cet étudiant originaire de Tizi Ouzou en Kabylie, d’avoir fait certaines publications illicites sur les réseaux sociaux. Il était accusé de «complot contre l’Etat», d’«atteinte à l’intégrité du territoire national» et d’«incitation à prendre les armes». 

Sur la base de ces griefs, Walid Nekiche a écopé dans la nuit de lundi à mardi d’une peine ferme de six mois de réclusion alors qu’il avait déjà passé un an en détention préventive à la prison d’El Harrach.

Le jeune militant avait été interpellé au cours de la marche des étudiants à Alger le 26 novembre 2019, devenant de ce fait le héros de sa corporation. 

Pendant son procès, il a déclaré avoir été victime de torture et d’agression sexuelle dans l’un des centres opérationnels des services de renseignements algériens dans le but de le « forcer à faire des aveux » pour l’impliquer dans un réseau criminel, ont rapporté des médias et le Comité national de libération des détenus (CNLD) sur sa page Facebook.

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