Hédi Ayari, le président du tribunal militaire de Tunis a annoncé mardi dernier que l’Arabie Saoudite ignorait la demande tunisienne d’extradition de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali en vue de son jugement en Tunisie pour la répression du soulèvement populaire d’il y a un an qui a fait au total plus de 300 victimes.
C’est la deuxième demande tunisienne auprès des autorités saoudiennes à rester sans réponse, certainement à cause du fait que les prévenus sont exposés en cas de verdict défavorable à la peine capitale. L’ancien président, ainsi qu’une quarantaine de hauts-responsables de son régime dont les deux derniers ministres de l’Intérieur Ahmed Friaa et Rafiq Haj Kacem, doivent répondre de la mort de 43 manifestants et de la blessure de 97 autres dans le gouvernorat de Tunis et dans d’autres villes du Nord du pays. Sur l’ensemble des accusés, une quinzaine de hauts responsables, dont les deux ministres de l’Intérieur et deux anciens chefs de la sécurité Adel Touiri et Lotfi Zouaoui, sont en détention préventive et présents au procès.
Le procès est reporté au 10 janvier et visiblement se poursuivra en l’absence de 27 accusés encore en liberté et sous la pression des proches des victimes. Une manifestation mardi d’une dizaine d’entre eux devant la cour du tribunal militaire a dénoncé une mascarade de procès en l’absence de l’accusé principal Ben Ali sur qui les prévenus, à l’image du chef de la sécurité Adel Touiri, n’hésitent pas à rejeter toute la responsabilité.
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