Les shebabs, rebelles islamistes affiliés à Al Qaïda, ont décidé lundi 30 janvier dernier d’interdire toute activité du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) dans les régions qu’ils contrôlent. Pour cause, l’organisation humanitaire aurait distribué des aliments avariés et émis de fausses accusations contre les insurgés.
Comme si cela ne suffisait pas : la Croix-Rouge faisait déjà partie du club très sélectif des ONG travaillant encore dans le sud et le centre de la Somalie, des régions contrôlées par les rebelles. Surtout, après la dernière décision choc de ces derniers, celle de fermer 16 ONG et agences humanitaires de l’ONU en novembre 2011 pour « activités illégales ». Cette fois-ci, les seigneurs de guerre reprochent à la Croix-Rouge d’avoir distribué de la nourriture « avariée », d’après leur annonce officielle. En outre, l’ONG aurait « accusé à tort les moudjahidines d’entraver les distributions alimentaires ».
Ainsi, les shebabs ont « décidé de mettre un terme » à son contrat. De toute façon, la Croix-Rouge avait suspendu au cours du mois de janvier ses distributions alimentaires au sud et au centre du pays. Car, les rebelles avaient bloqué 140 camions d’aide destinée à 240 000 personnes vivant dans les provinces du Moyen Shabelle et de Galgadud.
Mais, suite à l’annonce des shebabs, le CICR devra également arrêter ses autres projets, notamment, en ce qui concerne les soins et l’accès à l’eau potable, qu’il poursuivait dans ces provinces. Néanmoins, la Croix-Rouge restera active dans les autres régions du pays.
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