Le ministère indien de la Défense a mis lundi 5 mars dernier les noms de six entreprises d’armement, dont une israélienne, sur liste noire en raison de leur implication présumée dans un scandale de corruption datant de 2009.
L’affaire a démarré en 2009 avec l’arrestation d’un haut fonctionnaire du ministère de la Défense accusé d’avoir accepté des pots-de-vin de ces entreprises. Six entreprises sont concernées. Quatre sont étrangères, l’israélien IMI (Israel Military Industries), le suisse Rheinmetall Air Defence, le russe Corporation Defence et Technologies Kinetics Ltd de Singapour. Les deux dernières, RK machine Tools Ltd et TS Kisan, sont indiennes. En 2009 déjà, année du début du scandale, l’Inde avait gelé les avoirs de sept entreprises pour une valeur de 1.5 milliard de dollars. La décision indienne de mettre ces entreprises sur liste noire pour une durée de dix ans a été recommandée par le bureau central des enquêtes après examen des différentes preuves rassemblées. Israël, qui entretient des relations diplomatiques chaleureuses avec l’Inde depuis 1992, a été le premier état étranger à réagir par un communiqué de son ministère de la Défense, qualifiant la décision indienne de prématurée puisque les auditions dans le cadre de l’affaire ne sont pas encore terminées.
Le maintien de cette décision de la part des indiens aura nécessairement des conséquences d’envergure tant la coopération militaire entre les deux pays est importante et variée, allant des missiles aux drones et aux radars en passant par les systèmes électroniques et de sécurité terrestre.
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